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Nicolas Donsez
Crédits photo : © Philippe Lévy

Nicolas Donsez

Régisseur général

"Peu importe le caractère du régisseur général : la bonne méthode, c'est celle qui fonctionne"

Les débuts

"J'ai commencé en faisant du bénévolat dans un club de Besançon. Mon premier emploi rémunéré, c'était dans un cirque équestre. Je faisais autant le montage du chapiteau, du plateau que le nettoyage. Le domaine qui m'a intéressé en premier, c'est l'éclairage. Peu à peu, j'ai voulu mettre la main sur les plannings et les budgets, pour anticiper les demandes et gagner du temps. C'est comme ça que j'ai fait mes premières régies plateaux au Cirque Plume et sur des tournées. Mais le vrai coup de cœur est venu des arts de la rue. Je participe depuis quinze ans à Chalons dans La Rue, un festival où l'on partage tous les mêmes normes et valeurs."

 

Partis pris

"Peu importe le caractère du régisseur général : la bonne méthode, c'est celle qui fonctionne. Moi, j'aime avoir un œil sur tout, ce qui nécessite de prendre en compte les contraintes de chacun et chacune. Il faut savoir parler aux artistes, utiliser parfois des guillemets. Certaines discussions doivent avoir lieu en amont, pour mettre les choses à plat. Il vaut mieux prendre le temps de désamorcer un conflit que de s'engueuler ensuite sur scène ou dans le tour bus."

 

Anecdote live

"J'ai un souvenir de tournée fantastique avec un DJ. Comme il jouait tard, on avait pris l'habitude de fermer les portes du camion au lever du jour. On était en formule live, avec une déco donc avec un peu de matos à transporter, et on faisait des liaisons en Allemagne, en Espagne… Du coup personne ne dormait la nuit, mais c'était un choix assumé. Je n'ai jamais autant rigolé sur la route."

 

Le temps fort

"J'adore me lever un peu plus tôt que tout le monde et avoir les yeux bien réveillés avant d'entamer la journée. Il y a une autre pointe à la mi-journée, quand tout est prêt et qu'on peut laisser le public entrer. Ça veut dire qu'une bonne partie du contrat est déjà remplie. Et puis bien sûr le spectacle lui-même, parce qu'on est avant tout là pour ça. Enfin, il y a le moment où on ferme la dernière porte du dernier camion. Quand on sait que tout s'est bien passé et qu'on peut continuer la route".

 

Le coup de blues

"Je ne peux pas nier qu'il m'est arrivé de rentrer chez moi déchiré de fatigue et pas très content, après des séries d'emmerdes que j'avais plus ou moins anticipées. Mais j'oublie vite ces moments-là."

 

#PLUSQUEJAMAIS

"Peut-être que les choses sont plus compliquées maintenant. Beaucoup de producteurs se plaignent de l'état actuel, ça galère pour vendre des billets. On est encore en état d'urgence, je ne sais pas si ça joue. Ces choses-là sont en dehors de mon champ d'action, je les admets à défaut de les comprendre. En tout cas, je me sens bien dans mon rôle et dans ma place au sein de ce milieu."

Interview réalisée par Michael Patin