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François Beuchot
Crédits photo : © Philippe Lévy

François Beuchot

Éclairagiste scénographe

"Je vois mon métier comme un métier de designer et non d'artiste."

 

Les débuts

"Je voulais devenir ferronnier mais j'ai raté les concours. Après cet échec, je me suis demandé comment conjuguer ça avec la musique – je faisais de la techno à côté. Donc boum : la lumière, le spectacle. Je suis parti dedans tête baissée. Au bout de six mois, j'ai compris que c'était exactement ce qu'il me fallait. J'ai commencé à faire de la créa il y a cinq ans sur le Primary Tour de Sebastian. Puis les plans se sont enchaînés et j'ai monté une boîte avec mon meilleur pote Davy, Franz & Fritz. On est resté attaché à la scène électro actuelle et aux groupes plutôt alternatifs, comme The DØ ou Connan Mockasin. À côté, on fait aussi des événements connotés mode. »

 

Partis pris

"Je vois mon métier comme un métier de designer et non d'artiste. Je suis là pour servir un propos du mieux que possible, en apportant mes influences et mes compétences techniques, mais toujours en retrait. Ça va bien avec la lumière : l'objectif est de faire briller quelque chose, pas de se faire briller soi-même. Il faut que ce soit très beau et pertinent, jamais pompeux."

 

Anecdote live

"Mon plus beau souvenir est récent, c'est la dernière date de la tournée de The DØ à l'Olympia. On avait annulé le concert du 14 novembre pour le repousser au 21 décembre, donc c'était hyper chargé émotionnellement. Les remerciements du groupe ont été un grand moment. Quand mon nom a déboulé, je chialais derrière la console et j'avais du mal à voir ce que je faisais."

 

Le temps forts

"J'aime bien arriver dans la salle le matin, quand on commence un montage. Le fait de découvrir un lieu vide est toujours intéressant. La perception de l'espace change totalement entre ce moment et le concert, quand la salle est pleine, avec le noir et le décor. Mais ce que j'aime encore plus, c'est quand je rentre chez moi en vélo après le show, en repensant à tout ce qui s'est passé – enfin, si ça s'est bien passé."

 

Le coup de blues

"Quand les portes s'ouvrent, je me chie dessus. J'ai le trac et il vaut mieux ne pas trop me parler. En général, je suis trop anxieux pour profiter pleinement du show. Mais il y a quand même des trucs bandants. Comme je suis un peu le membre caché du groupe, je participe à l'osmose sans que personne ne me voie. C'est une satisfaction de voyeur. "

 

#PLUSQUEJAMAIS

"Il est important de se rafraîchir souvent l'esprit en allant voir des spectacles. Il faut être à l'écoute, acquérir de nouvelles sensibilités sans arrêt, chercher des terrains inconnus. J'aimerais beaucoup faire des installations pour ma propre sensibilité, comme un architecte qui dessinerait pour son plaisir. Et j'adorerais travailler un jour sur des ballets."

 
Interview réalisée par Michael Patin