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Stéphanie Baradeau
Crédits photo : © Philippe Lévy

Stéphanie Baradeau

Directrice de production

« Pour réussir dans ce travail, il faut avoir deux qualités paradoxales : être très rigoureux et très flexible. »

 

Les débuts

« Après un DESS de droit, je suis partie à Londres pendant un an pour prendre du recul sur ma future carrière et j’ai réalisé que le juridique n’était pas pour moi. Quand je suis rentrée à Paris, j’ai commencé à organiser des petites soirées avec des collectifs de DJs et à mixer. A travers cette premières expérience d’organisatrice d’événements à 200 personnes, dans le milieu bien fermé de la drum&bass, j’ai découvert le milieu du spectacle vivant. Je suis repartie de zéro, sans prétention, en postulant dans des agences qui faisaient de l’évènementiel corporate. Après quatre ans en agence pendant lesquels j’ai beaucoup appris sur la production, j’ai voulu voir autre chose et j’ai rencontré We Love Art. Maintenant je m’occupe de gros événements comme The Peacock Society avec 13 000 personnes sur plusieurs jours. »

 

Partis pris

« Pour réussir dans ce travail, il faut avoir deux qualités paradoxales : être très rigoureux et très flexible. Rigoureux parce qu’on accueille du public et qu’il faut assurer la sécurité, être précis dans l’installation. Et flexible parce qu’il y a toujours des imprévus. Plus on a été rigoureux en amont, plus on est à même de régir aux aléas avec sérénité. »

 

Anecdote live

« J’ai travaillé sur deux des trois soirées We Love Art à l’Aquaboulevard. C’est un lieu qui n’est pas du tout adapté à un format événementiel.  Comme il est ouvert la journée, on montait le dispositif technique au milieu des enfants qui couraient dans tous les sens, dans une chaleur et une humidité de piscine, sur des surfaces glissantes… C’était très compliqué à réaliser mais les gens étaient tellement contents de faire la fête dans un lieu aussi atypique que ça en valait la peine. »

 

Le temps fort

« Quand on commence le montage, tout ce qu’on a préparé sur le papier pendant des semaines voire des mois se matérialise enfin. Ça peut prendre un, deux, trois jours selon l’évènement. C’est un moment très palpitant. L’événement aussi est un bon moment, mais quelque part c’est déjà le début de la fin. En général, on est tellement occupé qu’on voit à peine un quart des artistes qu’on a bookés. »

 

Le coup de blues

« Une fois que c’est terminé et que tout le monde s’en va, on se retrouve dans la salle vide. Là, c’est un peu le blues. Toute la pression retombe. On se dit que c’est passé trop vite, qu’il aurait fallu un jour de plus pour en profiter. Mais ce n’est pas grave parce qu’on sait que ce qu’on avait dans la tête s’est réalisé, et ça c’est magique. »

 

#PLUSQUEJAMAIS

« On ne peut pas complètement occulter les événements de l’année dernière, mais il ne faut pas non plus remettre tout en cause. L’Europe est un continent qui aime la musique, ça fait partie de notre mode de vie depuis toujours. Ecouter un artiste live, sortir, danser, boire un verre avec des amis est nécessaire à notre équilibre. Le message que les terroristes ont voulu délivrer n’a pas été accepté. Nous devons juste être un peu plus vigilants pour que ça ne se reproduise pas. »

 

Interview réalisée par Michael Patin